Soudage et Peinture : l’esthétique industrielle, une union entre l’art et l’industrie

L’esthétique industrielle, union entre l’art et l’industrie, est devenue un passage incontournable pour commercialiser avec succès des structures, des matériels et des machines comportant des soudures. C’est un critère de vente différenciant.

Il est navrant de constater, pour un utilisateur qui a été sensible à l’esthétique de son acquisition, que celle-ci se dégrade en service par l’apparition de coulures d’oxydation naissant à partir des assemblages soudés ou de bords bruts de coupage.

Pour assurer une esthétique d’un assemblage soudé ainsi que sa résistance à la corrosion, les services techniques et de production sont confrontés à la compatibilité des deux objectifs principaux suivants :

  • La solidité des soudures,
  • La durabilité des revêtements de peinture qui recouvrent les zones soudées.

Ces deux objectifs sont parfaitement compatibles. Le défi est de concilier le soudage et la peinture.

Très souvent, les codes, règlements ou spécification dissocient les deux objectifs. Les métiers de soudeur et de peintre sont bien différenciés avec des interventions temporellement décalées.

L’inventaire des points essentiels ci-dessous permet au lecteur d’initier sa réflexion en matière de soudage pour une préservation de l’esthétique d’un ensemble soudé :

  • La construction doit plaire à l’œil, ce qui se traduit mécaniquement par le respect de règles de continuité et de convergence des éléments de structure, évitant en particulier les zones de rétention,
  • La conception doit satisfaire les recommandations de la norme NF EN ISO 12944-3 Anticorrosion des structures en acier par système de peinture,
  • Les exigences de conception et de fabrication pour une bonne solidité des assemblages soudés aux sollicitations dynamiques sont cohérentes avec la tenue des peintures,
  • Les défauts débouchants et mauvais aspects de surface sont prohibés,
  • La définition de critères d’acceptation de défauts ciblés doit être établie,
  • La subjectivité d’évaluation des états de surface, rugosité et préparations de surfaces, des soudures et bords bruts de coupage impose l’usage d’échantillons visio-tactiles de référence et/ou d’une défauthèque,
  • La qualification des soudeurs voire des modes opératoires sont recommandées après une formation à la soudabilité opératoire particulière,
  • Le personnel d’exécution doit être formé à l’auto-contrôle,
  • Un coordonnateur en soudage peut orchestrer l’ensemble des dispositions listées ci-dessus.

Corrosion par piqûre à partir de défauts d’aspect, de soufflures débouchantes et de projections adhérentes sur soudure d’angle périmétrique.

 

Après avoir bien considéré et appliqué les dispositions relatives au soudage présentées ci-dessus, le relais est pris par le personnel de peinture qui possède ses propres exigences et pratiques, à exposer dans un article complémentaire. Des documents de référence, à caractère pratique, sont disponibles dans la mécathèque CETIM.

La compatibilité du soudage et de la peinture est un sujet original, pour lequel le groupe CETIM possède un savoir-faire et une expérience profitables aux industriels, utilisateurs, assureurs et experts.

Yves ROYER (Ingénieur international en soudage certifié (CIWE) par l’Association Française du Soudage (AFS))

 Pour en savoir plus, contact : SQR 03 44 67 36 82